Capoue.
Cette cité est tristement célèbre pour avoir vu naître le
célèbre gladiateur Spartacus ; un esclave venu de Thrace qui fit
trembler la cité de Rome et libéra plusieurs centaines de milliers d’esclaves. Sa quête causa la perte de nombreuses vies, dans les deux camps opposés et la République romaine vit s’éteindre plusieurs de ses hauts dignitaires durant les deux années que dura ce qui reste dans les mémoires comme la
troisième et la pire des Guerres Serviles.
Il fallut tout le génie militaire et la puissance de
Crassus pour venir à bout de la rébellion, ainsi que les forces conjointes des armées de
Pompée.
L’honneur de Rome fut lavé dans le sang et pour que tous se souviennent de leur condition, on crucifia plus de six milles esclaves le long de Via qui relie
Capoue à la
Ville Éternelle. Tout ceci s’est déroulé il y a vingt-deux ans à présent, mais aucun se targuerait d’avoir oublié.
A Capoue, comme dans la République, la vie reprit son cour. Il fallut reconstruire une arène et regagner confiance en la Providence. Peu à peu, les Romains s’apaisèrent et c’est dans le faste de sublimes constructions qu’ils affirmèrent leur puissance, à l’instar de
Jules César qui, treize ans après la mort de Spartacus, organisa des
Jeux somptueux qui redonnèrent le goût des combats à la populace. Ainsi, les gladiateurs renaquirent de leurs cendres…
Capoue vit sa population grossir, il y a de cela quatre ans, lorsque les vétérans de la
guerre d’Orient de Pompée se virent donner la cité pour retraite. Certains gagnèrent des villas, d’autres se fondirent dans les bas quartiers. Certains, enfin, gagnèrent un camp militaire aux alentours de la ville et le maintinrent en bon ordre. La cité retrouva ses marques et surtout son faste d’antan. Partout, les rues regorgeaient d’esclaves et la gloire et les noms des gladiateurs vinrent à nouveau résonner dans les murs de la cité.
Relevée de ses cendres mais encore marquée par les blessures ancienne, la
cité de Capoue offre plaisir et confort aux Romains et leur permet décadence et débauche à souhait. Pour les esclaves qui évoluent en son sein en revanche, l’existence est rythmée par les désirs et les ordres de ceux qu’ils nomment
dominii. Leurs conditions de vie dépendent de la volonté et du caractère de ceux-ci et ne garantissent aucune sécurité ni de grands espoirs.
Pourtant, il est une catégorie d’esclaves qui se détache des autres. Les
gladiateurs qui s’affrontent sur le sable brûlant espèrent tous dérober le précieux titre de
Champion de Capoue et beaucoup rêvent en secret d’un
rudis, cette épée de bois qui pourrait leur offrir la liberté. Bien qu’aucune n’ait été délivrée depuis des dizaines d’années, le rudis berce les nuits de nombre de combattants, dont le plus célèbre d’entre-eux est
Rhadamantis l'un des guerriers de la maison
Erestus, tandis qu'une autre maison prend place, celle d'
Ostinius, nouveau laniste impérial.
La
déesse Fortuna, qui veille sur tous et chacun, vous guidera dans vos premiers pas, que vous vous entraîniez pour atteindre cette chimère ou que vous vous soumettiez à votre maître et tentiez de vivre une existence servile. Elle regarde aussi les hommes libres, qu’ils soient de hauts rangs, patriciens, ou parmi les plus humbles, les plébéiens, pourtant riches de leur liberté.
Puisse la Déesse vous offrir ce que vous cherchiez en gagnant notre cité…